Les Raisins de la Mort. L'un des premiers films d'infectés français. Certes. Où Jean Rollin bénéficiait d'un budget plus important qu'à l'accoutumé. Certes. Qui nous présente des références à The Night of the Living Dead. Certes.
Mais quel suicide auditif et visuel.
Malgré le fait que Jean Rollin a apparemment eu la possibilité d'embaucher des acteurs dit professionnels (dixit notre chère Wiki), ils sont aussi convaincants que le serait Freddy Krueger prêchant la bonne parole dans la paroisse voisine. Les dialogues sont creux, niais et passent dans la bouche des personnages avec une fluidité à rendre jalouse de l'eau de source...
Les Raisins de La Mort relate l'histoire d'un virus du à un pesticide qui se retrouve dans le raisin. Leur infection se repère par des plaies qui s'étendent au fur et à mesure de l'infection. Petit message, pas forcément volontaire, pour l'écologie. James Cameron n'a qu'à bien se tenir avec son Avatar ! Le point le plus intéressant du scénario est surement le fait que les infectés ont de temps en temps des moments de lucidité leur faisant prendre conscience de l'horreur de leurs actes. Dommage que le jeu médiocre des acteurs ne souligne pas beaucoup cet aspect.
Autre point remarquable est que le maquillage n'est pour une fois pas vraiment à hurler de rire. Il est plutôt bien réussit, plutôt convaincant. Bonne chose.
Je ne sais pas si parler du rythme du film est bien approprié... Mais je vais m'attarder un minimum pour souligner le défaut principal du film:. : La lenteur.
Mais quelle lenteur !
Les trois premiers quarts d'heure sont aussi captivants que trier les brins d'herbes du pré d'à coté par longueur. Heureusement que la deuxième partie du film se passant la nuit retrouve un minimum de souffle. Même si je suis intimement persuader que le lieu du tournage n'est pas innocent dans ce manque de rythme, le film se déroulant dans un tout petit village perdu en montagne, tellement isolé qu'on se croirait presque en Auvergne !
Pour résumé, film peut être innovant à l'époque de sa sortie mais qui s'avère être incroyablement ennuyeux aujourd'hui si on le regarde seul.