Je me souviens que j'étais allé voir ce film en courant lors d'une avant-première à Lyon ! Pour moi c'était une première, je n'avais jamais fait d'avant première, n'étant pas très fan de mondanités.
Mais Mathieu Kassovitz le méritait bien, j'adorais l'ensemble de son œuvre pour le moment.
Bon sang mais quel déception !
Tout d'abord le scénario du film est vraiment classique. Je sais bien que l'idée original n'est pas de Mathieu Kassovitz et que c'est une adaptation d'un polar de Jean-Christophe Grangé.
Perso, je n'ai lu aucune œuvre du monsieur mais si tout est du même acabit, je n'en lirai pas.
D'accord il y a une ambiance, une atmosphère mais on ne fait pas un film sur une ambiance.
Le twist final est tellement moisi...
il n'y aura pas de divulgâchage d'intrigue, même moisie
Le twist final est tellement moisi, disais-je, que moi-même je n'osais plus depuis des années user d'une telle trame pour terminer mes scénarii de jeux de rôles alors que je ne suis pas du tout scénariste.
La réalisation m'est apparue boursouflée. Je n'ai vu qu'une succession de plans réalisés à l'aide d'un hélicoptère me semblait-il. Et c'est longtemps après que j'ai compris que Mathieu Kassovitz s'était servi du film comme d'une carte de visite pour Hollywood (Grand bien lui a fait).
Même les personnages sont assez plats, avec un Vincent Cassel, qui nous refait l'inoubliable Vinz' de La Haine et qui serait devenu flic par dépit.
Et je n'ai jamais aimé Jean Reno si ce n'est dans Le dernier combat et Subway
Bref, je n'ai rien retrouvé du cinéma de Kassovitz que j'aimais. Enfin si, je mens, il y a bien la baston contre les skins qui est sonorisée comme une partie de jeux vidéo qui rappelle le goût qu'à Kassovitz pour la sonorisation.