Presqu'un désastre que cette adaptation (impossible ?) du livre à succès de Grangé, les Rivières Pourpres (et qui est sans doute resté son meilleur...) : Mathieu Kassovitz et son équipe de scénaristes (dont Grangé faisait partie !) ont en effet réussi à rendre l'intrigue à la fois simpliste et incompréhensible, transformant la fascinante complexité du livre en un gloubi-boulga sans queue ni tête !
Jean Reno paraît complètement à côté de la plaque, tirant le film vers le comique involontaire (bon, il y a aussi l'humour de collégien rajouté à la truelle par Kassovitz dès qu'il s'agit de montrer un gendarme à l'écran). Cassel réussit à rester sympathique en dépit d'un rôle mal écrit, mais l'interprétation est en général une autre faiblesse du film.
Dernier clou dans le cercueil de ces Rivières Pourpres qui ressemblent, 25 ans plus tard, à un bon gros navet : la mise en scène de Kassovitz, qui devait alors loucher vers Hollywood, échoue à atteindre cette efficacité "US" visée, et rend plusieurs scènes d'action trop brouillonnes pour qu'elles puissent fonctionner. Et on ne parlera pas de ce ridicule "happy end", conçu sans aucune vergogne pour permettre une suite !
[Critique écrite en 2024 synthétisant des commentaires écrits en 2000 et 2002)