Mais tisse

Il y a une vraie proposition dans ce film, on parle d'un métisse qui n'est ni accepté dans le monde des blancs, ni dans celui des indiens. Le pire des deux peuples étant tout de même les blancs, car les indiens eux lui laissent une porte ouverte, s'il les rejoint pour combattre. C'est Elvis qui tient le rôle de ce jeune métisse. Et tant qu'à avoir Elvis autant le faire chanter, c'est certainement le pourquoi de cette scène d'introduction dans laquelle on peut voir le king pousser la chansonnette. Fort heureusement c'est la seule et unique fois que cela se produit. On est pas dans un film musical. La chose sent l'idée foireuse de producteur qui veut absolument voir Elvis chanter. Les Rôdeurs de la plaine traite d'un vrai sujet, celui d'un monde sauvage. Mais les sauvages ne sont pas ceux qui vivent sous des tipis, les vrais sauvages sont ceux qui se disent plus évolué et plus civilisé. Les méthodes des blancs sont bien plus violentes que celles des indiens. Si les indiens sont prêt à l'accueillir, les cowboys eux associent directement la couleur de peau du métisse à celle d'un ennemi. Don Siegel aborde de façon intelligente le racisme, il montre clairement ce à quoi se trouvent confronter certaines personnes juste pour une couleur de peau. Elvis est un très bon choix, il incarne parfaitement ce jeune homme révolté. Si le film a par moments quelques petits creux, il est suffisamment bien mené pour captiver.