La déchirure
1878 au Texas, une famille tranquille mais atypique sombre dans le tourbillon des guerres indiennes. Atypique puisque le père (John McIntire), veuf venu s'installer une vingtaine d'années auparavant...
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le 8 déc. 2020
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1878 au Texas, une famille tranquille mais atypique sombre dans le tourbillon des guerres indiennes.
Atypique puisque le père (John McIntire), veuf venu s'installer une vingtaine d'années auparavant avec son très jeune fils (Steve Forrest), s'est remarié avec une indienne Kiowas (Dolores Del Rio) qui lui a donné un second fils (Elvis Presley), un métis donc.
Lorsque leurs amis voisins sont massacrés par les Kiowas sur le sentier de la guerre, les autres fermiers, suspicieux, demandent à la famille et notamment au benjamin de se positionner...
Un métis qui, au final, ne trouvera de place nulle part.
Élevé en leur sein, il est ostracisé par les blancs, culturellement racistes. Il n'est également qu'une pièce rapportée chez les Kiowas, une prise de guerre imposée, malgré son adhésion à leurs légitimes revendications.
Lui sont ainsi refusées ses deux cultures, semblable à l'apatride dont l'identité ne serait reconnue que par sa seule famille.
L'interprétation est convaincante, même celle d'Elvis, et Don Siegel réalise tout cela de main de maître : décors et photo soignée, gunfight et bagarres efficaces, très belle poursuite.
Deux scènes retiennent l'attention, la traversée de la prairie par la mère et la scène finale. Deux cheminements parallèles, poignants, à la trajectoire inéluctable.
Un bon western, solide et juste.
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le 8 déc. 2020
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