La déchirure
1878 au Texas, une famille tranquille mais atypique sombre dans le tourbillon des guerres indiennes. Atypique puisque le père (John McIntire), veuf venu s'installer une vingtaine d'années auparavant...
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le 8 déc. 2020
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8
Avec Les Rôdeurs de la plaine, l’Amérique questionne son rapport à l’autre par le biais du sang. N’appartenant stricto sensu ni au peuple blanc conquérant ni aux peaux rouges, notre héros se retrouve sans famille, sans groupe d’appartenance à partir duquel se définir, trouver une identité et une place dans la société. Car c’est sur un double ostracisme que repose le film, tout entier consacré à la peinture en miroir des revendications ethniques qui n’ont d’autres fondements que physiques : Pacer n’a pas la bonne couleur et, par définition, ne s’intégrera jamais. On le montre du doigt, on l’insulte, on met à mort sa famille prise en étau au cœur d’une guerre entre peuples qui se rejoue – et là se tient toute la subtilité du film – dans le microcosme intime. Pour incarner notre héros tourmenté, Elvis Presley rayonne d’une justesse qu’on ne lui soupçonnait guère ; pour consacrer son dilemme sans résolution, Don Siegel livre une mise en scène aux plans magnifiques et hautement symboliques : on retiendra les derniers souffles d’une mère perdue dans la tempête ou encore l’enterrement de celle-ci. Les Rôdeurs de la plaine constitue un western de très grande qualité injustement mésestimé et qui mériterait plus ample reconnaissance.
Créée
le 26 févr. 2019
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