Les Rois du monde se veut une énorme tragédie. Chantal est une actrice ratée qui est revenue dans son village (et a perdu l'accent), elle est maintenant vendeuse dans une supérette. Chantal aime la vie, elle virevolte dès qu'elle arrive chez elle en enlevant ses vétements et danse sur une musique entrainante. Chantal vit avec Jacky (Cantona), le boucher (thème du sang). Elle a refait sa vie avec lui. Mais dans sa vie avant Jacky, il y avait Jeannot (Lopez), au sang chaud qui a coupé les doigts d'un gars qui avait osé draguer Chantal. Quatre ans de prison plus tard, il vient « récupérer » Chantal. Oui, Jeannot est jaloux, logique, il habite Casteljaloux. Tous les acteurs jouent avec une très grande intensité leur rôle, ils respirent fort quand ils sont énervés, ils roulent des yeux quand ils assènent leur vérité, ils titubent en gueulant quand ils sont souls. L'excès de naturalisme se transforme en insignifiance. On sent de plus en plus le poids de la théâtralité du scénario que les belles images (ou supposées telles) ne parviennent jamais à effacer. Encore un premier film qui n'arrive pas à dépasser ses intentions énormes et qui se dégonfle comme un soufflé trop cuit.
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