Le vieux Charles Van Bert (Charles Vanel) réunit dans sa propriété ensoleillée les cadres et les vendeurs de sa marque de parfum auquel il doit annoncer le nom de son successeur.
Les ambitions des uns et des autres ne constituent pas pourtant le coeur du sujet. La comédie de Mocky consiste en une galerie de portraits, de personnages typés qui partagent tous la même préoccupation: satisfaire leur libido. Ces figures caricaturales forment un échantillon d'humanité dont les fantasmes sexuels peuvent heurter le spectateur puritain, en dépit du ton plus primesautier que grossier dont use le cinéaste. Le sexe (et accessoirement l'arrivisme) guide le monde, semble affirmer Mocky dans ce film peut-être provocateur mais finalement inoffensif en raison d'une fantaisie pas vraiment grinçante.
Les jeunes font leur apprentissage, leurs ainés rêvent de luxure extra-conjugale. On peut s'amuser, entre autre, de Jacqueline Maillan
en adepte du minitel rose arborant un tutu rouge, de Darry Cowl accompagné de sa "folle" ou du duo de nymphomanes composé par Stéphane Audran et Sylvie Joly;
mais il est vrai que, passé les présentations, le film s'enlise un peu , faute d'un scénario astucieux et étoffé.