Un bandit s'enfuit d'un saloon après avoir tué ses partenaires de poker et mis le feu à l'établissement. Le lendemain, un jeune ranger est dépêché afin de capturer mort ou vif cet homme avec qui il a un différend personnel.
Le titre français est trompeur, car Seven ways from sundown est littéralement le nom du personnage principal du film, que joue Audie Murphy ! Parce qu'il est le septième fils et que sa mère a voulu le nommer de manière poétique... Dans l'absolu, pourquoi pas, et c'est aussi ce qui rajoute au côté saugrenu, voire surprenant de l'histoire où le duel attendu entre le gentil et le méchant n'aura pas vraiment lieu. C'est plus subtil que ça, car dans l'adversité de ramener cet homme à la prison où l'attend la pendaison, une sorte de relation va se créer entre les deux, car ils doivent s'entraider pour survivre dans ce Far-West sauvage.
Même si j'ai parfois un peu de mal avec le côté poupin d'Audie Murphy, qui était en gros le prince du western à petit budget, même si je l'aime beaucoup dans Une balle signée X, le méchant incarné par Barry Sullivan arrive à apporter plus de subtilité que prévu, jusqu'à une conclusion douce amère, et loin du manichéisme attendu comme souvent dans le genre.
En dépit de moyens qu'on sent limités, avec des décors de studios bien moches ou une mise en scène peu inventive qui privilégie les gros plans, Harry Keller réussit un western tout à fait honorable, plus malin qu'on le pense, sur une durée assez courte, ce qui est tout à son honneur pour une série B.