S'il y a un point sur lequel tout le monde sera d'accord, c'est bien le magnifique titre suscitant une indéniable curiosité, même si, comme le dit fort justement Bertrand Tavernier, son explication s'avérera quelque peu décevante. Cela ne doit pas pour autant éclipser les autres réelles qualités de ce western dense et souvent bien mené qui, sur une trame rappelant fortement celle de « 3H10 pour Yuma », offre une opposition relativement complexe entre les deux protagonistes, évitant tout manichéisme pour faire, au contraire, du « bad guy » un homme charmeur, intelligent, assumant pleinement son choix de vie et cohérent avec lui-même, incarné par un brillant Barry Sullivan, éclipsant sans mal un Audie Murphy tout juste correct. Peu ou pas de réelle surprise dans le développement, mais un lien séduisant se créant entre les deux protagonistes, la mentalité du premier évoluant de façon crédible, aidé en cela par un scénario et des dialogues habilement écrits jusqu'au dernier instant. Une série B de qualité, séduisant en premier lieu par la personnalité de son « méchant ».