du maître Akira Kurosawa, sorti 6 ans auparavant (1954), cette transposition de John Sturges dans l'univers très codifié du western mérite le détour, déjà pour son immense respect envers l'oeuvre de "l'Empereur". Certes, on peut regretter que l'atmosphère "huis clos" de l'original se fasse moins sentir, le village mexicain après transformation ne devenant pas la forteresse du village japonais. Ce détail mis à part, auquel on peut ajouter le passage en couleur et un film d'un tiers moins long que l'original, subsiste un des meilleurs westerns de tous les temps. Voir déambuler des monstres sacrés tels que le cow-boy tout de noir vêtu Yul Brynner, réel ange de l'apocalypse descendu sur terre, le beau gosse souriant Steve McQueen, l'irlandais au grand coeur Charles Bronson ou encore un James Coburn aussi impassible que mortellement dangereux est un vrai régal pour les yeux. On pourra toujours reprocher le fait qu'Eli Wallach ne soit pas assez employé, mais bon, c'est vraiment chercher la petite bête. On ne se lasse pas de ces scènes d'anthologie, qui se succèdent sur le magnifique thème musical d'Elmer Bernstein qu'on a tous fredonné au moins une fois dans sa vie. En un mot, du western comme on les aime. Les points forts : Le respect dont John Sturges a fait preuve envers la version originale d'Akira Kurosawa. Le thème de légende d'Elmer Bernstein. Une galerie de "gueules" impressionnante. Les points faibles : On ne peut pas ne pas comparer le film à l'original, et même si ce remake de John Sturges est très réussi, il est loin d'égaler son modèle.