Apparemment, un Kirosawa, ça se mérite.
Je commence donc par de l'anecdotique : aujourd'hui, dernières séances à la filmothèque de Paris du film de Kirosawa, je n'ai plus le choix, c'est aujourd'hui ou jamais. Guillerette, dans une de ces journées très chaude, je me promène d'abord dans une tenue blanche et légère avant de me faire surprendre par un orage. Courage, un seul changement, ce n'est pas bien grave si les gens me regardent bizarrement, rira bien qui émergera du métro le premier.
Panne sur ma correspondance. Chemin à pied. Trombe d'eau, habits blancs, enfin vous avez saisi quoi.
J'hésite entre faire demi tour immédiatement et pester contre l'injustice du monde qui m'aura empêchée de voir ce film, ou braver la tempête....
Autant dire, qu'il avait intérêt à me plaire ce film, 3h26 en plus, avec tout mon périple à la moindre poussée d'ennui je sors le lion en moi.
Mais j'ai ri, j'ai beaucoup ri (pendant l'entracte aussi, certains spectateurs s'invectivant d'un siège à l'autre..), Toshiro Mifune, bien entendu, m'a fait rire plus qu'à son tour. Les personnages sont attachants, samourais et paysans compris.
Le début du film ne ressemble pas à sa fin, ni à son milieu, il y a de l'épique, du tragique, du comique, de la reflexion..
Les images bien sûr sont belles, les plans très bien construits, la musique formidable...
Le lion en moi est devenu un tout petit chat.