--- Bonsoir, voyageur égaré. Te voila arrivé sur une critique un peu particulière: celle-ci s'inscrit dans une étrange série mi-critique, mi-narrative, mi-expérience. Plus précisément, tu es là au treizième épisode de la cinquième saison. Si tu veux reprendre la série à sa saison 1, le sommaire est ici :
https://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163
Et si tu préfère juste le sommaire de la saison en cours, il est là :
https://www.senscritique.com/liste/Secret_of_the_Witch/2727219
Et si tu ne veux rien de tout ça, je m'excuse pour les parties narratives de cette critique qui te sembleront bien inutiles...---
Je commence à me lasser. On entre dans un rythme binaire, alternant entre conte fantasy et comédie familiale. Et si le premier duo était diablement efficace, ce deuxième tour de manège est amplement moins qualitatif.
Les Sorcières tout court sont en effet largement en dessous de celles d’Eastwick. Déjà, on peut s’asseoir bien gentiment sur toute la dimension féministe que revêtent depuis plusieurs films mes sorcières bien-aimées. 20 ans après la révolution de la femme, portant la figure de la sorcière comme avatar du féminisme, faire un film intitulé « Les Sorcières », dont le message quant à la féminité pourrait se résumer à « toutes des garces ou des couardes », ça pique un peu quand même.
Au-delà de ça, le film s’acquitte sans se fouler d’une recette de comédie familiale lambda. On y retrouve un soupçon de peur, généreusement arrosé de grotesque (des sorcières au nez crochu, c’est bien pratique). Un zest de drame, énergiquement mélangé avec un grand bol de mièvrerie familiale (à base de « maman je t’aime » et de maman morte, la bonne vieille recette mise à l’épreuve cent fois chez Disney). Ajoutez à la préparation un side kick rigolo (les blagues sur les gros ça marche toujours) et des souris mignonnes (beaucoup), enfournez pendant une heure et demi, et hop ! Votre potion pour une soirée en famille oubliable est prête à être consommée !
J’en ai soupé de cette recette là, où sont les filtres d’amour, les poisons mesquins et les potions de force ? j’espère que les années 90 vont renouveler leurs ingrédients...