J’ai vu ce film lorsque j’étais enfant, et je me souviens qu’il m’avait particulièrement amusé. Je pensais qu’il perdrait de sa saveur avec le temps, mais j’ai une fois de plus passé un super moment.
Les sous-doués racontent les péripéties d’une classe de lycéen qui rivalisent d’effort pour ne pas avoir le bac, puis qui s’investit doublement dans la dernière ligne droite pour finalement parvenir à décrocher le diplôme.
Le film est une succession de gags efficaces, parfois un peu vieillissants, parfois grinçants. Le ton est bon enfant, l’ambiance sympathique. J’adore les acteurs, surtout Daniel Auteuil et Michel Galabru que j’aime beaucoup. Le personnage de Gaston m’a beaucoup touché, comme la première fois où j’ai vu le film, un sentiment intact qui m’a replongé en pleine nostalgie.
Malheureusement, le film souffre des défauts récurrents des productions comiques françaises des années 70 et 80. C’est-à-dire un gros manque de précision dans la réalisation, avec parfois une franche impression d’amateurisme, un rythme complètement éclaté, des dialogues pas toujours très bien sentis, et surtout un gros défaut de réalisme. S’il est vrai que l’humour l’emporte sur la crédibilité, on regrette tout de même des situations franchement grotesques qui auraient mérité un peu plus de soins dans le détail.
D’un point de vue global, c’est tout de même un film très divertissant, en dépit du fait qu’il a pris un sacré coup de vieux. Les séquences de la boite à enseignement venu d’Amérique (je ne sais plus exactement le nom) me font exploser de rire à chaque fois, surtout le coup de la sucette. Le kamikaze, qui prend une tout autre dimension depuis notre époque, est encore incroyablement drôle avec sa réplique culte « Mon peuple vaincra » saupoudré de couscous, un vrai délire cette scène.
Franchement, je ne vais pas tortiller, je préfère largement cette comédie aux Bronzés de la même époque, je trouve que le film à une plus grande intelligence dans son approche de la comédie, un vrai vaudeville à la française dans le sens le plus noble du terme.