La troisième Guerre Mondiale a détruit la Terre dans sa quasi-totalité. De rares survivants tentent de subsister cachés dans des abris de fortune. Quelques membres de la base militaire de l’US Air Force prennent la route dans l’espoir de trouver des survivants. Un trajet qui s’annonce périlleux et loin d’être de tout repos.
Les Survivants de la fin du monde (1977) est librement adapté du roman "Les Culbuteurs de l'enfer" (également appelé "Route 666"), de Roger Zelazny. Un blockbuster post-apocalyptique, oscillant entre le drame et la science-fiction, auquel on aurait aimé y croire, mais à aucun moment, le réalisateur ne parviendra à éveiller en nous un semblant d’intérêt. Cette grosse production ressemble tellement à une Série B fadasse que l’on ne comprend pas comment ils en sont arrivés à un tel naufrage industriel. Quand La Guerre des étoiles (1977) & Alien (1979) bénéficiaient d’un budget de 11 millions, à titre de comparaison, on peine à comprendre comment ce film, avec 17 millions de $, parvient à avoir un rendu aussi laid (les ciels irradiés sont tout bonnement abjectes et les apparitions des scorpions en surimpressions sont ridicules).
Une œuvre ambitieuse sur le papier et qui pourtant, semble manquer cruellement de moyen, comme en atteste ces SFX antédiluviens particulièrement hideux. Un road-movie lénifiant à bord d’un "Landmaster" (char-chenille de 12 roues) où nos héros croiseront sur leur route, tout un tas d’imprévus, histoire d’apporter de la consistance à une histoire déjà pas captivante. Des orages magnétiques, des tempêtes électriques, des scorpions géants, une invasion de cafards carnivores, un Las Vegas ensevelis sous le sable, ajouter à cela, une utilisation désuète du matte painting, ainsi qu’une maquette du Landmaster plantée au beau milieu d’un bassin à remous.
Le casting quant à lui est à l’image du film, tout aussi surprenant ! Avec dans les rôles titres Jan-Michael Vincent (le héros de la série télévisée Supercopter - 1984/1987), George Peppard (Hannibal dans la série télévisée Agence tous risques - 1983/1987), ainsi que la française Dominique Sanda.
Jack Smight, bien qu’habitué aux films à grand spectacle, tels que 747 en péril (1974) ou encore La bataille de Midway (1976), se vautre dans les grandes lignes Un résultat kitch & désuet tout au long du film, dont le final viendra littéralement nous achever
(le film n’est que désolation et misère pendant près de 90min (avec une météo inhospitalière) jusqu’à ce qu’ils découvrent dans un improbable happy-end, un village d’irréductibles survivants, résidant dans havre de paix et les accueillants à bras ouverts…).
Un final tellement WTF et à l’opposé de ce que nous racontait le film depuis le début, que l’on préfère abdiquer, s’estimant heureux que tout cela ce soit enfin terminé.
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