On en ressort avec une mine antipersonnelle
Film coup de poing, documentaire et fiction façon néo-réalisme italien, comme nombre de films iraniens, on ne sait pas vraiment si l'histoire est filmée en direct ou pas, tellement les acteurs collent aux personnages. On ne sait non plus si l'on doit rire ou pleurer tellement la dérision jouxte l'horreur. Il y aurait beaucoup à dire sur l'esthétisme, la pudeur, l'humour, la trempe des personnages. Mais voilà, comment admettre que le film est beau alors qu'il parle d'enfants victimes de la guerre, qu'il est pudique alors que les images sont si crues, qu'il est drôle quand on n'a plus du tout envie de rire à la fin. On ressort avec un terrible sentiment d'impuissance, sans même l'excuse de pouvoir dire que l'on ne savait pas.