Mecha nul

Ce film d’animation américano-japonais est basé sur la série d’animation Les Transformers, elle-même inspirée d’une gamme de jouets très populaire dans les années 80.

Le film est tout simplement indigeste. Le scénario, qui n’a ni queue ni tête, ne se suffit pas à lui-même. Comme il se situe entre la deuxième et la troisième saison de la série télévisée, le public, non-initié à l’univers de la franchise, croulera sous une avalanche de détails absurdes et une galerie de personnages dépourvue de toute identité digne de ce nom. Les dialogues sont d’une pauvreté incroyable. L’action ne marque pas les esprits. La tentative d’influer de l’émotion et de l’intensité dramatique à l’histoire est un véritable flop. La magie ne prend jamais.

L’animation aurait pu avoir un certain charme si les dessins n’avaient pas été aussi inexpressifs. Bien sûr, les efforts apportés à ce secteur pour le long métrage (par rapport à la série) sont appréciables, mais le résultat n’en est pourtant pas plus satisfaisant. Les séquences sont saccadées, car elles accusent souvent un manque d’images à la seconde. L’esthétique des personnages n’est pas du plus bel effet. Ils se ressemblent tous, et il nous est difficile de les distinguer les uns des autres. Par ailleurs, ils semblent tous répondre au même archétype. Les décors, l’ambiance, et les effets visuels sont d’une banalité désespérante.

Le rythme est laborieux, le doublage français est consternant de paresse, et la musique est sans intérêt.

Énorme déception au box-office, La Guerre des robots brille surtout par son absence d’intention et d’ambition. Véritable produit de son temps, le long métrage a affreusement vieilli, si bien que, depuis notre époque, il est très difficile de le visionner en entier et d’en éprouver la moindre satisfaction.

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