Les Trois Mousquetaires par flowermary
Mouais, alors... pour où commencer? On voit bien que, sans doute galvanisés par le succès de l'adaptation modernisée de Sherlock Holmes par Guy Ritchie, les américains se sont dit "tiens dis-donc, et si nous aussi on dépoussiérait un classique??" Sauf que le lifting est raté, trop lisse, trop... américain. Comme la cuisante erreur de casting qu'est ce jeune relan de Zack Effron aux mauvaises extensions capillaires choisi pour jouer le prince des Gascon, j'ai nommé l'impétueux d'Artagnan. Ou sa blonde à forte poitrine de damoiselle en détresse. On prend ensuite Mila Jovovitch qui rejoue Resident Evil mais en corset et avec des anglaises, Christopher Waltz qui rejoue Inglorious Basterds mais en version familiale et plate, et Orlando Bloom qui pour une fois est pas le beau gosse de l'histoire (ah, on vieillit...) mais un méchant endimanché et pas très utile. Le vrai vilain-pas-beau, ce sera finalement celui qui a un eye-patch et qui porte du cuir rouge. On s'y attendait pas du tout. Alors ouais, on s'est autorisé quelques extravagances censées ajouter un peu de piment à l'histoire: des trois-mats dirigeables, des armes ultra techniques façon steam-punk et des chorégraphies de duels pompées sur Pirates des Caraïbes (le ralenti kitch en plus) mais tout ça n'arrive pas bien à faire oublier le fait que l'histoire de Dumas est totalement violée, et qu'en plus les personnages sont même pas consistants pour être un brin intéressants. On est loin de la saveur d'un Jack Sparrow ou d'un Sherlock. J'ai mis 4 parce que les costumes sont vraiment très beau, et parce que j'ai aimé la contre-romance entre le roi et la reine. Mais, vu la fin en noeud de boudin qui te dis que tu vas bien sûr te taper un 2, un 3, et même sans doute un 4 (parce qu'à Hollywood on lâche pas l'affaire comme ça) j'espère au moins que les prochaines affiches ne seront pas aussi kitch.