Après Les Trois Mousquetaires : d’Artagnan, Les Trois Mousquetaires : Milady se concentre sur Milady de Winter (Eva Green) antagoniste du premier volet, dont on apprend qu’elle est l’ancienne épouse d’Athos (Vincent Cassel), qui la croyait morte. D’Artagnan (François Civil) et les mousquetaires doivent faire face à la guerre entre catholiques et protestants tout en recherchant les commanditaires de l’attentat contre le roi qui concluait le premier film. On n’attendait rien de cette suite, réalisée par Martin Bourboulon, et heureusement, car il a exactement les mêmes défauts que son prédécesseur. Entre acteurs sacrifiés et montage sur rythmé, on ne voit pas l’intérêt de cette grosse production Pathé.
Les acteurs, qui pourraient être charismatiques, ne peuvent pas développer leur jeu car les plans sont trop courts, on ne s’attarde pas sur les visages, donc on ne s’attarde pas sur les émotions. Le corps des héros, même celui de D’Artagnan, qui reste finalement le personnage principal, n’existe pas, il n’est jamais mis à l’épreuve. La rapidité étouffante du rythme ne permet pas de jouer avec les décors, de s’y intéresser, tout devient informe. Pour ce genre de film on serait en droit d’attendre quelque chose d’épique dans la tradition du genre cape et épée, mais les scènes d’action sont totalement dévitalisées car la caméra est tout le temps en mouvement, et chaque coup porté tombe dans l’oubli car il est à peine montré. Bien évidemment, dans ce genre de production, il faut que la musique soit en permanence présente, commentant tout ce qu’on voit à l’image, ajoutant cette platitude à la fadeur des plans. On respire lors des rares moments où elle n’est pas présente.
Le film n’est donc qu’un simple remake des plus mauvais blockbusters américains, l’adaptation du roman n’est qu’un prétexte pour dérouler un film extrêmement balisé. La promesse d’un film de divertissement épique s’est très vite dissipée.