Actuellement en pleine découverte de ce cinéaste japonais, nonobstant ma vision de Goyokin, qui commence à avoir pas mal d'années au compteur, je me demandais quelle autre oeuvre d'Hideo Gosha j'allais pouvoir découvrir par la suite. Et c'est tout naturellement que j'ai choisi son premier long métrage.
Pour la petite histoire, ce film est le fruit d'une série TV, sobrement intitulée Les 3 samouraïs, que Gosha avait tourné en 1963. Suite au succès populaire de ce programme, la Shochiku, célèbre société de production, lui demande de réaliser une adaptation pour le grand écran.
Pour ce qui est de la grande histoire (celle du film en l'occurrence), les enjeux sont directement mis sur la table. 3 Samouraïs hors-la-loi s'ouvre sur une séquence où l'on voit un rônin tomber par hasard sur trois paysans reclus dans une habitation que l'on croyait abandonnée.
Ces derniers tiennent en otage la fille du gouverneur local. Un ultime acte de désespoir, une réaction excessive suite à l’indifférence voire la complaisance qu'affiche cet homme puissant, face à la famine qui ravage cette classe sociale.
Au vu de la mise en place de l'intrigue, j'ai cru au départ que ce serait un huis-clos d'1h30. Or, au bout de la moitié du long métrage, ce parti pris que je croyais définitif, vole en éclat pour laisser place à quelque chose de plus ouvert, avec de multiples personnages.
Dans l'ensemble j'ai bien apprécié, je ne me suis pas ennuyé, néanmoins je dois avouer que l'histoire ne m'a pas emporté comme je l'aurai souhaité. Une vive impression d'avoir déjà vu ça, chez Kurosawa notamment, mais avec moins d'ampleur. D'où ma relative déception.
En ce qui concerne la mise en scène, c'est emballé de manière classe, loin des velléités académiques. Lors des combats à l'arme blanche par exemple, il laisse respirer les plans. On a droit à des minis plans-séquences si je puis dire. Bref, tout ça pour dire que sur la forme, je n'ai aucun reproche à faire.
Pour conclure, je dirai que c'est un bon premier film, j'ai hâte de voir la suite de sa filmographie.