Tuche ton portefeuille / ton QI / rayer la mention inutile et faire l'avion
Les Tuche. Lol.
Le préambule :
J'apprécie Isabelle Nanty, j'éprouve une sincère sympathie pour Jean-Paul Rouve, toujours attachant, et je respecte le travail d'Olivier (et Kad, mais là, Olivier tout seul). Mon inclination bon public me fait m'amuser des belles couleurs, des situations absurdes, des quelques dialogues amusants, et de cette morale finalement très sociale et humaniste.
Le milieu :
Mais.
Dans les Tuche, il y a d'un côté les pauvres ruraux, sans emploi, bêtes (c'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont pauvres, à moins que ce soit l'inverse), mais avec un grand cœur (ou ça ?), et de l'autre côté les riches, intelligents (c'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont riches), et méchants (là, je crois qu'on tient quelque chose).
Ces deux univers s'entrechoquent gaiement à Monaco, dans cette ambiance beauf populo moqueuse propre à la comédie française telle qu'on nous la ressert depuis des années. Les riches se moquent des pauvres, qui bien vite se rendent compte qu'ils restent pauvres dans leur tête malgré l'argent qui coule à flots, les grosses voitures et la maison en haut de la montagne. Du moins jusqu'à ce que le grand cœur des pauvres ouvre les chakras des riches qui, tous ensemble dans un élan solidaire, rejettent avec le sourire les normes installées des classes sociales éculées.
Le gamin narrateur est insupportable, et le scénario irrite plus qu'il provoque ou divertit, mais la vision bon enfant du long métrage sauve les Tuche de la noyade dans le ridicule abyssal qui l'attendait.
La fin.
J'en ai toutefois plus que ras le bol de mieux comprendre les argots américains des films que je regarde en VO que les accents des acteurs français qui incarnent la France profonde. Et pourtant, j'habite un village du sud de la France.