Chrono Critique – Les Tuche 3 (Olivier Baroux, 2018)

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Pour son neuvième film en temps que réalisateur, Olivier Baroux, connu pour ses sketchs avec Kad Merad, décide de continuer la saga des Tuche pour un troisième volet, après « Les Tuche » (2010) et « Les Tuche 2 – Le Rêve Américain » (2015).


Après leur road-trip en Amérique, les Tuche sont retournés dans leur village à Bouzolles. Jeff Tuche est élu maire de la ville et promet que le TGV s’arrêtera dans la petite gare du village. Sauf que le TGV passe et ne s’arrête pas. Le maire Tuche décide alors de se faire entendre en se présentant aux élections présidentielles avec pour programme l’arrêt du TGV à Bouzolles et rien de plus. Mais la situation se complique lorsque Jeff Tuche est alors élu Président de la République par le peuple français.


Les Tuche à l’Elysée ? Après tout, pourquoi pas ! Surtout quand on voit au début du film des blagues d’actualités comme celle d’un candidat à l’élection qui a commis viols, meurtres et a employé sa femme via un emploi fictif et s’excuse auprès des français pour ce dernier geste (clin d’oeil envoyé à François Fillon bien entendu) ou encore le fait qu’un candidat hurle que les français descendent des gaulois (coucou Nicolas Sarkozy) mais qui se retrouve sans arguments quand Jeff Tuche lui dit que tous étaient des têtards qui nageaient dans la même mare autrefois.
Seulement, là s’arrêtent les blagues politiques d’actualités et commence alors un festival d’humour Tuche. Seulement, l’humour Tuche est gras, trop gras. Les blagues sur les frites ou sur le côté « c’est une famille de fous qui habitent l’Elysée et ils ne respectent donc pas les codes » est très vite surexploité. L’interprétation de Pierre Lottin en tant que Wilfried Tuche est à la limite du supportable à cause de sa voix horrible et du fait qu’on ne comprend qu’une phrase sur deux quand il parle. Le pire, c’est Mamie Suze interprétée par Claire Nadeau, on ne sait pas ce qu’elle fait là mais elle ne fait pas rire du tout. Le coup de la grand-mère défoncée qui écoute du métal ? On s’en serait passé volontiers.
Le film avance sans réel fil rouge à part une continuité de blagues. Ainsi, on ne sait pas ce qu’il se passe en dehors de l’Elysée et l’absence de réelle intrigue rend le tout assez flou. La fin du film arrive avec la naissance d’un nouveau Tuche, mais le quinquennat n’est toujours pas terminé. Le film se termine mais pas au bon moment, la conclusion est trop hâtive, on a le sentiment qu’il manque une vraie fin au film.


Si vous aimez l’humour gras à foison, allez voir ce film. Sinon, passez votre chemin. Le principal défaut du film est de rester trop Tuche et de ne pas avoir osé faire plus de blagues politiques dont l’actualité est particulièrement riche (notamment la campagne présidentielle 2017).

YannLaffont
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le 4 févr. 2018

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Yann Laffont

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