"Les Tueurs Noirs de l'Empereur Fou" constitue le plus grand nanar que j'ai pu voir de toute mon existence. Censé prendre place autour de 1600 au japon et de la bataille de Sekigahara, il tente de justifier sa caution historique avec la présence de personnages comme Tokugawa Eiyasu, Oda Nubonaga ou Hattori Hanzo et raconte comment le fils d'un seigneur trahi revient au Japon venger la mort de son père, assassiné par le très méchant Shogen (Sonny Chiba).
Mais faisons fi de l'Histoire, LTNEF est avant tout un grand film de kung-fu. Porté par le mythique Hiroyuki Sanada (le héros de San Ku Kaï, rien que ça), il nous présente pléthore de personnages hauts en couleurs, allant du ninja araignée américain à moustaches aux jumeaux maléfiques muets en passant par le vieux sage à longue barbe blanche qui saute des falaises peinard.
Des scènes de combats : les coups frappent à 10m des visages avec des bruitages incroyablement nanardesques.
Des scènes d'amitié: on se saute dans les bras en roulant dans les escaliers pour fêter une amitié retrouvée.
Des scènes d'amour: on se regarde en jouant de la flûte dans une forêt.
Des scènes d'entrainement: on court au sautant des obstacles et en évitant des rondins sous le regard du vieux maître.
Des scènes de pêche: on plante son harpon dans un aileron de requin et on ressort un brochet de 20cm sur le plan d'après.
Des scènes de plongeon: on saute du haut du palais du méchant et on réalise le plus beau plat de l'histoire du cinéma.
Par dessus tout cela, la musique constitue la quintessence de la tendance "synthé années 80", les doublages (VF impérative) sont un cas d'école du fail vocal, la réalisation (effets de zoom incroyables) dignes de la Nouvelle Vague.
Les Tueurs Noirs de l'Empereur Fou n'est pas un nanar: il EST le nanar, sa Bible, son Alpha et son Oméga.