Les vacances de monsieur Hulot est un film
- drôle (sans que jamais il ne m’ait donné envie de rire)
- burlesque (alors que je dois avouer que je n'ai même que rarement souri)
- léger (même si chacun de ses gags est méthodiquement et implicitement préparé, et s’annonce avec de relatifs gros sabots et une absence totale de surprise… d'où les deux premières considérations)
- poétique (alors que nous en discernons toutes les ficelles. Comme celle du seau, autour du bateau)
- plein de délicatesse (quand certains de ses gags sont étirés sur de longues minutes)
- surprenant et étrange (alors qu’une seule et même musique revient invariablement toutes les cinq minutes)
- …de vacances (et pourtant finalement assez laborieux)
Reste un charme général, certain.
Une forme d’esprit qui flotte entre chaque image, d'ailleurs souvent très belle.
J’ai d’abord pensé glisser ma note au milieu d’autres activités annexes pour en dissimuler l’existence.
Et puis j’ai trouvé que c’était lâche.
Pourtant, j’ai bien conscience des conséquences d’une telle publication: personne n’aimera cette critique, je perdrai 4 ou 5 abonnés qui me sont chers, on crachera sur mes enfants à la sortie de l’école, on brûlera mon chien, on inscrira mon nom sur des sites de rencontres douteux. Mais tant pis.
Le plus beau, finalement, est qu’il restera pour moi un film fantasmé. Celui que j’ai imaginé (n’ayant eu la chance de le découvrir jeune, sans doute) en lisant de magnifiques critiques, comme celles de Quantiflex. Je suis donc un monstre et une brute. C’est quand même dur à admettre.
Oh, et puis je m’en fous, j’ai même pas de chien.