C'est parfois très loin 1953...
Faut dire qu'on en a vu des sketches depuis cette époque, et que Les Vacances de M. Hulot ont pris un sacré coup de vieux quand même... Oh, je me rends bien compte de la créativité, de la poésie et du charme de cette comédie, et n'oublie pas non plus le caractère politique anticonformiste du personnage lunaire de Jacques Tati, mais en dehors de quelques gags qui parviennent encore à me décrocher un sourire, l'ensemble me donne plus l'impression de ronronner qu'autre chose.
Effectivement, malgré l'élégante photographie et les bruits de fond, les dialogues, trop rares, n'aident pas à donner du rythme à ces vacances balnéaires pour le moins contemplatives, et ce d'autant plus que l'unique thème musical, de type répondeur d'opérateur téléphonique, voire d'ascenseur - très reposant et amusant néanmoins -, finit quand même par lasser.
Au final, la durée relativement courte du film s'avère salvatrice, et qu'on ne me taxe pas de modernisme ou de jeunisme ! Parce que je le répète, certains passages me touchent encore, de par leur subtilité notamment... Et puis voilà quoi, les films de Chaplin, pour ne citer que lui, m'émerveillent toujours autant, et ce malgré leur âge canonique. Ca n'a donc rien à voir.