Autant le premier opus était logiquement centré sur les enfants et parvenait à retranscrire plutôt bien l’univers créé par Sempé et Goscinny, autant celui-ci s’en éloigne. Les parents sont davantage au cœur du film et les enfants, peu nombreux, peu intéressants et, avouons-le, plutôt mal incarnés, sont quasiment sacrifiés. Il ressort de ce choix une inévitable sortie de route. Si l’entreprise est tout juste sauvée par quelques gags amusants et ses deux principaux interprètes, pour le coup l’esprit du Petit Nicolas n’est plus là.
Soignés dans le premier volet, les décors semblent ici trop artificiels. Tout paraît très vite désincarné, toc avec un final particulièrement maladroit dans sa représentation. Par ailleurs, le scénario manque de cohérence et on a le sentiment d’assister à une suite de saynètes qui s’emboîtent difficilement l’une après l’autre. Laurent Tirard ne se gêne pas, en outre, pour plagier certaines idées ou scènes vues dans d’autres films d’un autre calibre (La Panthère rose avec ses deux personnages gorilles par exemple ou le début de tirade de Valérie Lemercier qui évoque celle d’Édouard Baer dans Astérix : mission Cléopâtre).
Le résultat est donc décevant. Alain Chabat n’est plus dans la boucle et cela se sent vraiment. Cela se regarde mais on est loin de la réussite du premier. Pas honteux mais dispensable.