Après le succès impressionnant de son premier film, Barry Sonnenfeld ne pouvait que revenir à cette famille qui se prête si bien aux aventures multiples et revoilà toute l’équipe repartie pour de nouvelles aventures joliment noirâtres…
On ne change pas un modèle qui fonctionne, on garde les points forts, plus de Mercredi, plus de spectacle enfantin, plus de destruction et de cendres amères dans la bouche du bon ricain joyeux de la norme et ça marche toujours, presqu’aussi bien…
Il y a Mercredi qui fait un sourire, un tango déchaîné, Fétide amoureux, une réaction en chaîne, un camp de vacance plus terrifiant que nature, un voyage de noces, la peste qui vendait des gâteaux dans le film précédent, Joan Cusack en baby-sitter, la mélodie du bonheur, d’affreux nouveaux nés, une guillotine, une main baladeuse, une chaise électrique et un majordome organiste, ça ne peut définitivement pas être mauvais…
Un petit bémol toutefois quand le film se donne des faux airs de moraliste inversé, non, à aucun moment donné il n’y a la moindre subversion derrière tout ça et ce n’est probablement pas plus mal, la grande force des deux films est finalement de parvenir à être exactement aussi mignons qu’un film Disney en faisant semblant d’avoir des caractères contraires…
(Et bien entendu, comme à l’ordinaire, le générique final est affreusement gâché par une sombre musique de merde, un véritable scandale…).
Voilà, on aurait bien aimé retrouver notre petite famille dans d’autres aventures mais il faut aussi savoir s’arrêter à temps, quand tous les ressorts comiques sont au bord de l’épuisement et avant que la fragile construction ne s’effondre, mais n’empêche, ces bougres d’Addams vont terriblement me manquer…