Attention je dis tout!
Mais ce n'est pas grave, cela ne peut que vous amener à vous poser encore plus de questions si vous n'avez pas encore vu ce film.
C'est l'histoire des tribulations de deux bourrins et d'une champouineuse qu'ils n'arrivent pas à faire jouir, malgré toutes leurs certitudes et leur arrogance. Un thème récurrent chez Bertrand Blier.
En fait, c'est un vrai documentaire animalier. Sous couvert de nous montrer deux voyous "sympathiques", nous observons les errances de chimpanzés guidés uniquement par leurs instincts les plus primaires: la recherche de femelles, de nourriture et repos. Jamais on ne se préoccupe des conséquences de ses actes. Seule la satisfaction des besoins immédiats les anime.
On pisse et on défèque pour marquer son territoire ou pour emmerder ceux qui vous ont déplu. L'instinct de survie les pousse à fuir au premier danger. On n'attaque pas les femelles. Les conflits n'ont lieu qu'avec d'autres mâles ou avec un autre groupe (famille).
Dans le même groupe, il ne peut y avoir deux mâles dominants. Alors on s'encule pour établir une hiérarchie. D'ailleurs le dominant explique: "Mais non, t'es pas humilié. Entre potes c'est normal."
Mmmouais... Chez les bonobos...
Quand on trouve des sous-vêtements féminins, on les flaire longuement en les commentant. On en tire des informations très précises sur sa propriétaire.
A la fin, le petit groupe fonce sur des routes de montagne tortueuses à bord de la DS qu'ils ont volée et qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celle dont ils ont scié la direction au début du film.
Apprenant qu'elle a été vendue, ils s'étaient exclamé: "Je plains les pauvres innocents qui vont rouler dans ce tas de ferraille". Une ironie qui n'apparait que lorsqu'on revoit le film.
Bien qu'il les présente avec bienveillance, Bertrand Blier dénonce les bourrins.
Il les envoie vers une mort qu'ils ont eux-mêmes provoquée, dans une sorte de jeu de sélection naturelle.