Les vierges de Satan ne m'inspirait guère confiance, que ce soit dit. Pourtant, Christopher Lee était un argument de poids pour regarde ce film de Fisher.
La première bonne nouvelle vient au générique. Avec un scénario de Richard Matheson, on ne peut pas craindre le pire si ? Je ne crois pas.
En découvrant cela, l'espoir revint et c'est avec un optimisme renouvelé que j'entamais ce film.
Et mon optimisme ne fut pas déçu.
Bien sûr, quelques petits détails inhérents aux films de cette période sont déplaisant. Sérieusement, quel besoin de tourner le volant dans tous les sens en voiture ? Et ces flammes diaboliquement aussi mal mise en image que les fonds d'écran lors des voyages en voiture... Mais à vrai dire, je pinaille en parlant de cela. Parce qu'il est difficile de trouver grand chose à y redire.
Avec un rythme agréable mêlant moment énigmatiques, phases de recherches et scène d'actions de différentes natures, Les vierges de Satan ne laisse aucune place à l'ennui. Les rebondissement sont bien dosés et,a course poursuite, étalée sur trois jours, est bien plus efficace que s'il s'était s'agit d'une action centrée sur une seule nuit. Le spectateur est tenu en haleine et l'on n'est jamais vraiment sur que la partie ne soit terminée avant qu'elle ne le soit réellement.
Du côté des acteurs, Christopher Lee est à la hauteur, sans surprise. Troquant ses crocs, il se situe du côté du bien pour changer, ce qui lui va plutôt bien. En vieux sage détenteur du savoir et co scient plus que tous du danger que ses amis encours, il ne manque assurément pas de charisme.
Charles Gray de son côté, en démoniaque leader des troupes de Satan, ne sombre pas dans le ridicule que l'on pourrait craindre. L'hypnose dont il se sert comme arme ainsi que son costume bien taillé lui donne tous les airs du vrai méchant influant qu'il vaut mieux craindre. Parfait contraire de Michleau/Lee, son personnage, posé et décidé offre bien plus d'intérêt qu'un monstre ou qu'un vulgaire dément.
Le reste du casting se défend également et tous sont crédibles dans leurs moments de doute, de peur ou de courage.
Le final est peut être un peu perturbant, mais les explications données par notre protecteur se laisse gober, bien qu'un mot sur les paroles prononcées par sa nièce lors de la cérémonie auraient put être utiles pour lever tous les doutes.
Côté visuel, malgré quelques petits défauts ici ou là déjà mentionnés plus haut, le film est plutôt bon. Le film joue davantage sur la tension et des regards que sur des effets spéciaux et maquillage, ce que l'on appréciera. Nul besoin de balancer des chichis à gogo lorsqu'il suffit que Lee vous dise de ne pas regarder le grand noir souriant dans les yeux -ce que l'on a évidemment envie de faire davantage !
Pour ma part, je n'ai pas lu le livre dont est inspiré le film. Sachant les lobertés que peut prendre la Hammer lorsqu'elle adapte une oeuvre, je ne me prononcerait pas sur le sujet, mais je dois dire que le film donne envie de découvrir le livre.
Un bon petit film d'action, d'occultisme et de suspens donc, avec un casting brillant et un scénario qui se tient. Du bon Fisher qui se regardera avec un plaisir certain.