Ce film est l'occasion de saluer deux acteurs assez méconnus aujourd'hui que sont Pierre Fresnay et Noël-Noël, accompagnant Jean Gabin, à ce moment au top de sa carrière, pour une virée des vieux assez réjouissante.
On a droit à une ballade épicurienne où trois septuagénaires, accompagnent l'un d'entre eux qui doit aller en maison de retraite, et cela va se transformer en souvenirs mélancoliques et surtout à la recherche de la plus grosse connerie à faire pour faire rire les uns et consterner les autres. Le tout aromatisé de Ricard et autres joyeuses boissons.
Même si le film critique (gentiment) la place des retraités dans notre société (enfin, celle des années 60), c'est un film qui est surtout drôle, aussi bien par la joie communicative des acteurs, qui en font des caisses, que par justement ce regard consterné des autres.
D'ailleurs, les dialogues sont signés Michel Audiard et, si son argot se fait entendre, ça passe très bien auprès de ces trois paysans, qui l'air de ruminer dans leur barbe (surtout Gabin). Notons qu'ils ont aussi un très fort accent Vendéen, ce qui fait qu'on peut ne pas comprendre ce qu'ils disent (ou placer des o à la place des a), mais ça leur donne l'impression qu'eux trois sont dans leur propre monde, car personne d'autre ne parle comme eux.
On a quasiment pas d'enjeux, mais il est agréable de voir un tel film où des grands acteurs semblent se régaler à en faire des tonnes (en plus, Noël-Noël a la voix de Claude Piéplu, ce qui est très troublant). Disons que c'est proche dans l'esprit de films d'Yves Robert comme Alexandre le bienheureux ou Un éléphant... dans cette recherche du plaisir, quelque soit l'âge de chacun.