Le pitch n'annonçait rien de bon (film social misérabiliste) mais la présence de Ewan m'a fait changer d'avis. C'est fou ce qu'on peut faire comme connerie pour une belle gueule ! Et puis aussi, bien sûr, la présence de Marc Herman (https://www.youtube.com/watch?v=3sOBKqDbxAw) à la réalisation ! J'ignorais que cet humoriste belge avait cette casquette et encore moins qu'il s'intéressait au sort des mineurs anglais.
Ben comme prévu, c'est du film social comme les anglais savent si bien les faire, avec un poil de misérabilisme. C'est-à-dire que ce n'est pas trop lourd, juste assez pour ennuyer. Il y a cette histoire d'orchestre pour amener un peu de légèreté, c'était une super bonne idée, malheureusement le traitement déçoit car les conflits, qui auraient dû surgir grâce à un cette intrigue, sont quasi inexistants et que l'on revient sans cesse à ce combat perdu d'avance. C'est bien ça le problème, les auteurs n'arrivent jamais à quitter cette histoire de mineurs abandonnés : c'est bien d'en parler, mais si c'est pour tourner en rond autour du même constat pendant plus d'une heure, ça devient pesant. Y avait pourtant de la matière avec les personnages, c'est dommage, d'ailleurs, de les exploiter de manière misérabiliste là-aussi (la femme et les enfants qui partent, c'était pas très utile). Malgré tout il reste quelques moments sympas, une idylle qui aurait pu mieux prendre mais qui reste une bouée de sauvetage, des situations sympas (le plus souvent celles liées à l'orchestre).
Visuellement c'est plaisant. La caméra est au service de l'histoire, pas d’esbroufe mais pas non plus d'image trop froide (on perçoit même un peu de chaleur au travers de certains plans). Les acteurs sont tous bons malgré des rôles un peu maigrichons (Pete Postlethwaite et Stephen Tompkinson ont les rôles les plus riches ; Ewan est là juste pour faire le beau gosse, sans doute pour attirer un peu plus de monde à voir ce film pas du tout calibré pour un public jeune).
Bref, le travail scénique est correct mais le scénario est un peu mou et tend un peu trop vers le misérabilisme ; dommage !