Synopsis
Alors que le comte Godefroy de Montmirail s'apprête à épouser sa promise Frénégonde et que Jacquouille la Fripouille, son plus fidèle écuyer, l'accompagne dans ces péripéties, une sorcière, détenue en captivité par ceux-ci, décide d'empoisonner le comte afin de lui faire payer cette injustice. À la suite de cette intoxication, celui-ci est soudainement pris de violentes hallucinations et finit, par mégarde, par tuer le père de sa mie en le confondant avec un ours et en lui assénant une flèche en plein cœur. Afin de rectifier cette fâcheuse erreur, celui-ci décide, toujours accompagné de son plus fidèle compagnon, de contacter le sage Merlin dans le but de trouver une solution et changer le cours de l'histoire. Celui-ci lui propose alors de traverser les couloirs du temps et de revenir quelques instants avant que la sorcière ne l'empoisonne et ainsi épargner le roi et enfin épouser sa promise. Petits problèmes, Merlin s'est trompé lors de la confection de la potion ! Nos deux principaux protagonistes sont alors projetés en 1993, une époque totalement aux antipodes de la leur et où les us et les coutumes leur sont totalement inconnus. Autant vous dire qu'ils sont loin de passer inaperçus.
« Jolie ma mie,
Je vas guerroyer à la croisade.
De mestre éloigné, jolie ma mie,
Me tient désolé jusqu’en bastaille. »
Burlesque, culte et théâtrale
Que dire donc de ce film, hormis qu'il a bercé l'enfance de beaucoup d'entre nous et a grandement contribué à notre humour, aussi bon/mauvais soit-il. Je me rappelle encore ce jour où je l'ai reçu en VHS et que je me suis demandé, du haut de mes 8 ans, ce que celui-ci pouvait bien renfermer.
Résultat : Des blagues minimums toutes les 10 secondes, des dialogues et des tirades dignes de grands seigneurs, et bien sûr en total décalage avec l'époque dans laquelle ils sont envoyés, des accoutrements extravagants au possible et une pléthore de situations plus loufoques les unes que les autres. Et c'est justement là où se trouve une des plus grandes forces de ce métrage. Son contexte !! En effet, rien que par celui-ci, on peut facilement imaginer presque toutes les blagues et situations possibles et elles feront presque toutes mouche. De plus, celles-ci n'ont même pas forcément besoin d'être exécutées par le biais de la parole. Le simple fait de les faire interagir avec des éléments du décor qui leurs sont inconnus suffit amplement à créer des situations plus hilarantes les unes que les autres et qui seront presque culte à chaque fois. Tellement culte que je pense que c'est un des seuls films, avec le dîner de cons, que je pourrais même savourer uniquement avec l'audio, c'est pour dire.
Je ne suis point malade ni foldingo !
Le seigneur et le gueux
Que dire également du duo Jean-Reno / Christian Clavier si ce n'est qu'il est juste unique et mythique, D'un côté, le grand Jean-Reno, visage fermé et regard assassin. De l'autre, un Christian Clavier petit, poisseux, bouseux, au sourire inquiétant, complétement accoutumé à sa condition d'esclave et à la botte du seigneur de Montmirail. Ce contraste, si bien trouvé soit-il, est vraiment le second point fort du film selon moi car il permet vraiment de conserver le rapport entre les deux personnages et ça même si l'époque a pu changer entre temps. Ce qui est vraiment cool dans cette démarche, c'est que ça permet vraiment de bien s'attacher aux personnages et ça de deux manières vraiment bien distinctes. On aura forcément un peu de pitié pour Jacquouille, surtout du fait de sa condition, et on a vraiment envie que la quête de Godefroy se concrétise. Cette implication du spectateur dans le récit est certes un peu simplette mais elle permet, au travers de ses deux personnages. de grandement renforcer notre empathie et donner un rythme bien soutenu au métrage.
Bonne nuitée les petiots
En résumé, nous avons ici le droit à un film honnête, culte et hilarant qui pourra contenter les petits comme les grands et qui, malgré ses défauts, résonnera à jamais dans les cœurs de ceux qui ont pu le découvrir à l'époque.