Il est peu dire que ces « Voyages de Gulliver » ont méchamment vieilli. Passe encore la durée très courte pour un roman de cet envergure, c'est surtout l'animation qui coince. Alors je sais que nous en étions au tout début, mais aujourd'hui, c'est quand même un peu dur de voir quelque chose d'aussi statique, d'aussi laborieux dans les mouvements, comme en témoigne les traits de Gulliver, qui mettent à peu près huit heures pour trouver un semblant d'expression. Il y a un peu d'humour et quelques bonnes idées, et pourtant je me suis ennuyé la plupart du temps, cette dimension très enfantine et quelques chansons légèrement agaçantes étant même proches de m'achever à plusieurs reprises. Cela s'améliore heureusement un peu sur la fin, mais c'est bien tard... Sorti quasiment en même temps que « Blanche-Neige et les Sept Nains » (qui a lui-même pris un sacré coup de vieux), « Les Voyages de Gulliver » apparaît aujourd'hui comme une simple curiosité, devant laquelle il faudra vous armer d'indulgence afin d'y prendre ne serait-ce qu'un peu de plaisir. Vous voilà prévenus...