Entre onirisme et gore, un film à l'atmosphère prenante, qui comportent des scènes intenses, très réussies (la scène d'ouverture, l'opération évidemment, la seconde scène dans le cimetière, la toute fin). J'ai cependant été un peu refroidi par le manichéisme du film (Pierre Brasseur n'a qu'une expression tout au long du film...). Ce qui m'a particulièrement marqué, c'est le pessimisme intégral du film, sa manière de pervertir les lieux communs de la représentation de l'espérance ou de la liberté. Toute sortie, tout envol, verbaux, imaginaires ou réellement effectifs, sont suivis, perturbés, anéantis par la mort. Seule la fin y échappe, et encore, puisque la dernière image, sublime, est envahie par le mot « FIN » (et puis, cette question sans réponse, que va devenir ce personnage ?).