Mais peut-être pas la guerre !
Le film, que je n'ai pas vu, est d'un réalisateur Dominik Hartl, que je ne connais pas du tout. Mon choix s'est porté sur ce film car mes éclaireurs sont tous d'accord, sur le faible intérêt (euphémisme). Je ne vais donc heurter aucune susceptibilité. Par contre, il me reste à m'excuser auprès de Dominik Hartl d'avoir squatté honteusement son film.
Parce que je ne vais pas vous parler du film mais de mon aventure de cette nuit. Oui, je tiens un sacré rhume et il s'agissait de lutter contre ces sacrés zombies (heu, pardon, microbes) qui ont envahi mon territoire. L'enjeu étant que je puisse passer une nuit correcte…
Je n'étais pas sans biscuits pour me lancer à l'assaut. Le troisième et dernier cachet de paracétamol de la journée parce que la notice me prévient qu'au-delà, c'est la destruction du foie. C'est ce qu'on appelle une arme à durée limitée. Un peu comme ces flingues dont le canon explose au visage au-delà d'un certain nombre d'utilisations.
Bon, et puis, je disposais d'une autre arme, l'aérosol de sérum physiologique qui, peut se révéler une arme terrifiante, car (dixit la notice) si on chauffe (trop) le récipient sous pression, il peut exploser : là, les zombies n'ont qu'à bien se tenir. Bien qu'il risque d'y avoir des dégâts collatéraux sur la population civile. Là, je passe sur les détails horrifiques des opérations de nettoyage du nez avec refoulement vers la gorge pour évacuer les microbes (en nombre) qui viendraient à s'y trouver.
En principe, cette opération commando de nettoyage ou plutôt de liquidation de l'ennemi a pour but de pouvoir passer une bonne nuit en dégageant brutalement la présence des zombies. Aussi, j'en ai fait quelques opérations, bien préparées, plutôt efficaces.
Puis je donne un coup d'œil au manuel (de la bombe aérosol) qui préconise 3 opérations de lavage max par jour. Malheur, moi qui en suis à la petite dizaine en une heure de temps !
Le pire étant à venir. C'est que cette opération de nettoyage préventive fait partie d'une plus vaste tactique ou stratégie. Parce qu'une fois que le nez est dégagé, on cherche une position sur le côté pour qu'une des narines, sacrifiée sur l'autel de la patrie, serve à l'écoulement des microbes anéantis tandis que l'autre, positionnée au-dessus reste propre et permet une respiration aisée. Oui, mais c'est sans compter les réactions et ripostes des zombies qui, en provoquant des éternuements bien calibrés foutent un bordel innommable dans mes lignes offensives. Au final, on est reparti à la case départ, avec tout, à nouveau, complètement bouché.
Là, ensuite, j'ai réuni mon conseil de guerre pour réviser la stratégie. Je me suis souvenu que dans mon enfance, on m'obligeait à mettre une couverture supplémentaire pour, cette fois, attaquer les microbes de l'intérieur et les anéantir par une suée abondante. Opération exécutée promptement et, sans surprise, j'ai très vite très chaud mais ai très nettement la satisfaction de sentir l'hécatombe des microbes. Puis au bout de deux heures, complètement en nage, je jette quand même un coup d'œil à mon conseiller militaire Google pour découvrir que l'opération de sudation, ce n'est pas vraiment une bonne idée avec risques cardiaques en veux tu et en voilà. De plus, l'élimination dans la sueur ne représenterait que 1% des toxines et des microbes et donc ne servirait pas à grand-chose. J'opère donc une retraite stratégique en espérant que ça ne tourne pas à la Bérézina puisque, maintenant, je suis en nage et que je me découvre.
Autres pistes non évoquées, le grog (tassé) ou les inhalations à l'eucalyptus. Mais je n'en suis peut-être pas encore là.
Au final, les microbes sont toujours là, impossibles à déloger grâce à une résistance acharnée. Restons positifs, j'ai peut-être perdu une bataille mais certainement pas encore la guerre.
Je mets 1 comme note à cause de la défaite, ce qui ne correspond certainement pas à la valeur intrinsèque du film des zombies qui font du ski.