Je t’attendais, je t’attendais toujours, comme, pendant toute ma destinée,j'ai attendu devant ta vie
Comment arriver à mettre des mots sur l'inexplicable ? Ma tentative est vaine pour exprimer cet amour inconditionnel, tapi dans l'ombre de cette jeune fille qui sacrifiera toute sa vie pour un pianiste qui ne la verra jamais. Max Ophuls nous livre un film d'une beauté simple mais transcendante.
Les déambulations de Lisa dans la ville, à la recherche de son amant fantasmatique nous soulève le cœur. A chaque regard (et quel regard!) de Louis Jourdan sur elle, et sur nous, c'est tout un chamboulement qui s'opère. Cet amour irraisonné, irraisonnable, passionnel, incroyable ne se dit pas, il se voit, il se vit, il se subit. Car ce n'est plus de l'amour, c'est une soumission volontaire mais incontrôlable, un esclavagisme. Ce film est d'un intensité sans nom pour celui qui saura le saisir. Une merveille, un trésor du cinéma.
La voix d’une femme qui se meurt doucement dans l'abîme de la passion absolue que rien ne saurait entamer.