Changement d'ambiance pour les frères Boukherma (Teddy, L'année du requin), qui adaptent ici le roman de Nicolas Mathieu, prix Gongourt 2018.
Rappelant des œuvres comme «Chien de la casse» et surtout le récent «L'Amour Ouf» (son histoire, son époque, son décor désindustrialisé, sa BO...et Gilles Lellouche), le film nous parle de l'ennui du quotidien, des passions éphémères et du cycle de la violence grandissante et absurde.
Se déroulant sur plusieurs étés, une chronique douce-amère qui ne m'a pas particulièrement convaincu, la faute à un film trop long pour ce qu'il a à raconter, et à une galerie de personnages qui m'a laissé assez froid la plupart du temps, trop antipathiques ou trop à la ramasse (un peu à l'image du jeu en mode simplet de Paul Kircher, avec lequel j'ai vraiment eu du mal une partie du métrage).
Un film marchant mieux dans sa reconstitution sans filtre d'une époque (pas si) révolue et d'une classe ouvrière laissée à l'abandon, qu'au niveau de l'histoire qu'il veut nous raconter à l'intérieur de ce cadre-là.
Hormis une belle séquence de fête du 14 juillet où l'émotion vient doucement pointer le bout de son nez, pas grand-chose qui m'ait vraiment emballé ou emporté sur ces 2h20 de film, malgré une réalisation de bonne tenue.
Sans oublier ce jukebox spécial années 90 qui s'emballe un peu trop sans raison.
Bref, une petite déception à mes yeux, et un film qui ne restera pas gravé dans ma tête ni dans mon cœur.