Chinatown, de nos jours, Léo vieil émigré juif polonais, fantasque et plein d'humour se souvient de sa jeunesse en Pologne durant la guerre ; se souvient d'Alma son amour de jeunesse, l'amour de sa vie. Alma la belle a fui la Pologne, Léo a promis de la retrouver, d'écrire pour elle...
Soixante années séparent ces deux époques, soixante années de vide que Mihaileanu va combler par bribes, pour relier par petites touches de couleurs les deux époques, comme l'on construirait un puzzle. Parfois L'Histoire de l'amour s'égare un peu, manque même de nous perdre en route. Les personnages sont nombreux, les intrigues secondaires également, sans être toujours indispensables au rythme du film.
Mais, L'Histoire de l'amour a cet élan, ces élans même qui en font un film touchant, sensible et (parfois) beau. The History of Love est à la fois empreint d'une grande nostalgie mélancolique, mais se veut également une radiographie contemporaine de l'adolescence, de la vieillesse, et des aspirations de chacun face à la vie, à l'idée de l'amour. Les deux "anciens" sont interprétés avec une grande justesse par Derek Jacobi et Elliott Gould, très drôles, très touchants, les deux Alma, (Gemma Arterton et Sophie Nélisse) très différentes l'une de l'autre portent toute la sentimentalité du film.
Finalement, L'Histoire de l'amour ressemble beaucoup à son réalisateur, poétique, baroque, fantasque, un peu confus parfois... J'ai dit "Âme slave" ? Non je ne crois pas...