Petite précision : Je donne 0 à ce film. Pour une seule et unique raison : Amazon Studios se permet de diffuser des films où les "fucks" sont censurés. Je sais... je sais... je ne suis pas américain, je ne peux pas comprendre. Je vous assure qu'eux non plus ne comprennent pas. On parle de tabou culturel autour de ce mot, mais bordel de putain de merde il n'y a pas de tabou puisque 99.5% de la population utilise le mot à tout va, quasiment quotidiennement. Bien sûr c'est grossier, et c'est confiné à certains contextes (familiaux, amicaux, colériques, stylistique), mais il n'en reste pas moins que c'est un mot fortement usité, et donc... il n'y a pas de tabou, sinon celui des niveaux de langage. Donc le tabou du "fuck", c'est une lubie absurde, forcée par une minorité qui impose à une grande majorité l'usage que l'on peut, et surtout « ne pas », faire de la langue. C'est d'une crasse intellectuelle sans bornes... et ça me fatigue.
Pour cette raison, je sous-note ce film, et je ne donnerai plus de mon temps à Amazon Studios. Pas tant qu'ils persistent dans cette hypocrisie de merde. Place à la critique, qui sera courte.
New York, son parc, son cinéma, son petit monde...
On a le droit à cet énième film autour du microcosme bourgeois bohème de Manhattan. Les problématiques sont des problématiques de bourgeois : je m'ennuie, Maman est dépressive parce qu'elle ne souffre pas, donc elle souffre, et Papa me harcèle pour que je devienne comme lui. OK... OK. Je peux admettre ça, on a tous nos problèmes, et lorsqu'on en a plus, d'autres se présentent, moins graves... OK.
Sur le moment ça me va... parfois j'en ai tellement ras le cul de la médiocrité de mon environnement que j'aime me réfugier dans cette diégèse centenaire de la "haute" New Yorkaise. Moi aussi j'aimerais discuter de tous ces bouquins que je n'ai présentement pas lu, et que je n'aurais peut-être jamais le temps de lire, citer des grands auteurs, et des moins grands, dans des joutes littéraires un peu snobinardes. Les repas entre adultes de bon aloi, autour d'un bon vin, sans cris, me manquent... Et moi aussi j'aimerais pouvoir aborder Kate Beckinsale dans la rue et me retrouver à la baiser (avec tout le respect et l'irrespect qui est dû) quelques jours plus tard.
Moi aussi j'aimerais me demander où est passé ce petit restaurateur indien de la 14ème, tout en ignorant totalement la gentrification de l'île à laquelle mes semblables et moi-même avons largement participé. Ah... le bon vieux temps.
C'est pour ça que j'aime ces petites comédies nombrilistes : pour l'évasion du quotidien. La rue n'est pas salle, les oiseaux chantent, il fait toujours beau, et lorsqu'il pleut c'est romantique et on ne prend pas froid. Voilà ce que m'a apporté The Only Living Boy in New York. En plus, j'ai bien aimé Jeff Bridges et ses discussions avec ce jeune un peu paumé. C'était pédant à souhait, et Jeff était bon.
Mais, sincèrement, ne perdez pas votre temps avec ce film. Sauf s'il pleut et que vous avez froid.