Sur l'ile d'Oléron, où ils viennent chaque vacance d'été, Jacques est un homme qui s'ennuie. Il passe son temps à gonfler un petit canoé pour ses quatre enfants, qui ne semblent guère s'en soucier, et c'est comme ça chaque année. Sauf que là, à la consternation de son épouse, il va casser sa tirelire pour acheter un petit voilier d'occasion, qu'il surnomme le Liberté-Oléron, et qui va lui permettre d'être le chef à bord.
C'est le premier film de Bruno Podalydès que je vois, et plus ça allait, plus je me demandais si ça serait le dernier, car j'ai failli trouver ça consternant. Très peu drôle, avec une suite de scénettes qui ressemblent à autant de sketches dont je n'ai pas compris quand rire, et surtout, un Denis Podalydès antipathique au possible, qui nous fait une sorte de crise de la quarantaine avant l'heure, et que j'avais envie de cogner tant il respire l'aigreur. A la rigueur, la scène où il pète les plombs et règle ses comptes avec sa femme et ses enfants est le seul moment est réussie, avant de retomber dans un conformisme qui est vraiment gênant tant c'est bête. Son épouse, jouée par Guilaine Londez, a l'air de subir tout ça, et vu ce qui lui arrive, je ne comprends pas comment elle n'a pas quitté ce gros c.. .
Mais si presque tout est raté dans le film, je sauve Bruno Podalydès acteur qui joue le vendeur de voiliers, qui est le moins convaincant du monde tant il semble ne pas comprendre ce qu'il propose, ou la petite scène avec Eric Elmosnino, qui est le réparateur du voilier qui s'énerve contre Denis Podalydès. Et aussi la présence de Patrick Pineau, qui est un marin qui va les aider à contrôler le voilier, et qui aime se mettre à poil, avec des sous-entendus sexuels assez marrants.
En fin de compte, je me demande si je n'ai pas vu un film sinistre... qui n'exalte ni la famille, ni les voiliers, ni la Bretagne, et surtout pas le cinéma de Denis Podalydès.