Liberté-Oléron par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Critique éditée le 2 mai 2013

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Voici les beaux jours ! Jacques, français moyen, sa femme Albertine et leurs enfants partent en vacances sur l'Ile d'Oléron. Se doutaient-ils alors que ce séjour allait être aussi mouvementé ? Une lubie de liberté qui mijote dans l'esprit du père de famille se fait jour subitement et ce n'est pas n'importe laquelle. Pour rompre la routine saisonnière de la plage et des objets gonflables habituels, il décide d'acheter un voilier afin de voguer vers la "grande aventure", rejoindre l'Ile d'Aix située à cinq kilomètres de son lieu de résidence. Pour cet homme encore dans la force de l'âge rien ne peut l'arrêter malgré son inexpérience, ni l'argent du ménage ni les économies de son épouse précieusement accumulées pour d'autres achats.

Jacques a reçu le coup de foudre, rien ne peut l'arrêter, il devient "capitaine" contre vents et marées. Après s'être plus ou moins fait influencer par le vendeur de bateaux qui lui dégotte "Le Zigomar", un voilier trop cher et à l'état douteux. C'est parti pour une expérience périlleuse...

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Le père de famille dans son excitation perd tout scrupule lorsqu'il débarque sur son lieu de vacances. Il est "le guide", "le capitaine" de ce séjour. C'est lui qui se doit de prendre toute l'organisation en main. Son épouse et ses enfants ne peuvent que suivre ses envies. Jacques est devenu impatient de posséder un vrai voilier. De quoi le mettre en valeur en le lançant dans la grande aventure de " capitaine au long cours" même s'il n'a jamais manipulé de sa vie un tel engin. Puisque certains y arrivent pourquoi pas lui du haut de ses 38 printemps ! Diriger cette expédition de dix kilomètres aller-retour vers l'Ile d'Aix juste en face, un jeu d'enfant...

C'est ainsi que l'argent du ménage va passer dans la poche de Gaboriau, un vendeur de voiliers d'occasions. Son équipage familial n'ayant comme l'expérience que les jeux de plage et les bateaux pneumatiques va subir un apprentissage musclé et inattendu à faire détester la mer.

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Dans ce film Bruno Podalydès tente de nous décrire une famille de français moyens à travers une comédie qui se veut au vitriol en nous présentant un "grand chef" qui tente de prendre un virage qui le détournerait d'un pénible moment de vacances de routine. La lassitude se fait sentir lors de ce nouveau séjour. Son épouse trop effacée et ses enfants qui l'enquiquinent avec leurs comportements ne l'intéressent plus! Les éternels jeux de plage, les éternels matelas et bateaux gonflables pour barboter! Passer son temps depuis des années toujours au même endroit devient une corvée.

Lors de l'achat du bateau l'homme revit et commence à rêver à ce voyage qui se profile. Les cinq kilomètres sont pour lui un exploit en perspective. Il va devenir un héros à sa manière et aura enfin une brillante aventure à raconter. Jusque là le film, le descriptif du climat conjugal et les répliques sont judicieuses et franchement je suis prêt à passer un excellent moment.

Dans la seconde partie la croisière débute et "plouf" je suis tombé sur une succession de tribulations et de gags trop attendus. L'intérêt et le vitriol se sont évaporés en même temps que mon plaisir.

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Malgré l'intérêt que je porte au talent de ce réalisateur je reconnais que là je suis déçu. Tous les grands réalisateurs ont bien souvent un petit creux. Denis Podalydès le capitaine sans peur mais plein de reproches joue son rôle à fond jusqu'à forcer son jeu dans cette dernière partie. Guilaine Londez dans le rôle de sa femme est assez "éteinte" au même titre que son personnage. Patrick Pineau est bien crédible dans son rôle de vendeur de bateaux dont il sait se servir pour rouler le gogo.

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C'est donc un rendez-vous pour ma part mitigé auquel j'ai assisté mais je reviendrai tout de même car nous avons à faire ici à un excellent réalisateur.

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Box-office France: 388 040 entrées

.Ma note: 6/10

Grard-Rocher
6
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le 28 nov. 2023

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