Penardo comme un renardeau

Avant de commencer à regarder ce film je m’étais déjà forgé un à priori défavorable rapide et sans fondement « film français avec scénario basique, vannes pourries et fin prévisible » surtout quand j'ai appris que c'était le scénariste de deux véritable chefs d’œuvres à savoir Cyprien et Il reste du Jambon... C’était en fait tout le contraire. Ce film est d’une originalité assez inattendue, par l’histoire et son déroulement, par les personnages et la manière dont les acteurs les interprètent. C’est pas du Brando mais Lecaplain ne fait pas du Lecaplain et pareil pour Lebon, ceux-ci auraient pu retranscrire leurs propres rôles à l’écrans comme le font trop souvent des Gad Elmaleh, Jamel Debbouz et autres Kev Adams (par exemple) mais ça n’est pas le cas, l’exécution est juste et pas sur jouée (mise à part peut-être pour les trois potes de fac..).
La réalisation est intéressante,original ,et offre de beaux plans (Sébastien à contre-courant de la foule, ou le monologue en plan séquence de Charlotte Lebon). Le sujet du film à savoir le développement de la vie personnelle et professionnelle et les choix de vie est finement abordé par plusieurs points de vue incarnés de manière spécifique par chacun des personnages, le sujet énoncé comme tel pourrait paraître fort simpliste car on a déjà vu beaucoup de films en parler mais rarement de cette manière, il se focalise sur une passage que beaucoup de jeunes peuvent connaitre (se reconnaître) à savoir trouver sa place dans la société et décider de son futur.
Le sujet est soutenu par les monologues et dialogues qui sont relativement bien taillés, je pense notamment aux monologue d’introduction de Denis Podalydès ou aux échanges d’idées entre les protagonistes (la ballade en slip dans le musé pour exemple).
Une autre chose qui m’a beaucoup plu dans ce film est le backround des personnages qui est surprenant et que l’on ne sait pas comment ils vont finir à la fin du film, j’entends ici que le personnage de Sébastien qui a décidé de passer sa vie à zoner n’est pas un imbécile ou un fumeur de pétard invétéré mais, si on en croit ses potes de fac, un garçon doté d’une capacité intellectuelle assez poussée, il n’est donc pas un archétype du fainéant. Autre choses inattendu… Le héros ne se tape pas l’héroïne ! Et de nos jours c’est plutôt miraculeux au cinéma et on aurait pu s’attendre au contraire dû au fait que celle-ci soit amoureuse de lui.
Bref un film à découvrir si ce n’est pas encore fait ! Comme quoi les préjugés, c'est mal !

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