Bon sang. Cela faisait longtemps que je n’étais pas sorti saoulé par une séance de ciné. Alors oui, je valide : les années 70, Los Angeles, la mise en scène, les teintes et les couleurs superbes. Je pense néanmoins que certains ingrédients de Licorice Pizza m’ont donné la gerbe. J’ai d’abord décroché au milieu du film lorsque Cooper Hoffman est arrêté par la police californienne (pour quoi d’ailleurs?) et est ensuite confondu. Première confusion qui m’a interpellée. Ensuite, la suraccumulation des protagonistes, sans réels apports à l’histoire, me fait penser à une pizza sur laquelle on ajoute tout et n’importe quoi : un nouveau personnage, hop des artichauts, encore un, mettez-moi des anchois, encore un, ajoutez-y une poignée d’ananas et de la réglisse ! On se retrouve à mettre au four une pizza indigeste. La suite du film n’est qu’une chute sans fin de l’histoire, ennuyeuse et sans intérêt, vers une porte de sortie des plus prévisibles et sans émotion : un baiser. J’avais été séduit par There will be blood, ou encore son magnifique court-métrage Anima servant de support aux musiques composées par Thom Yorke. Là, au mieux c'est joli, au pire dispensable.