Durant la seconde guerre mondiale, quelques rescapés d'un navire américain coulé par un sous-marin allemand dérivent dans un canot de sauvetage.
D'après Steinbeck, Hitchcock tourne un huis-clos intégral au milieu de l'océan. Le film n'est pas le plus hitchcockien de son auteur, lequel, peut-être essentiellement intéressé par l'exercice de style, n'a pas donné beaucoup de valeur ajoutée au sujet. Comme on peut s'y attendre, les naufragés forment un échantillon d'humanité, des hommes, des femmes, des riches et des pauvres, des réfléchis et des impétueux, tous confrontés à la même adversité et chargés d'alimenter un débat philosophique sur la nature humaine ou sur le sens de la vie. De surcroît, à cette poignée de rescapés s'ajoute le capitaine allemand du sous-marin...Ce qui nourrit évidemment un débat à part, des tensions et des questions sur son sort.
Nécessairement, le film est bavard, sans être transcendant. Les protagonistes ne sont, dans les conditions de dénuement prolongé qui sont les leurs, pas très réalistes. Entre deux péripéties communes sur un frêle esquif, le récit est généralement ennuyeux et plat comme une mer sans vent.