Tallulah critique et c'est appréciable...
Film de propagande de 1944 réalisé par Alfred sur les torpillages de convois par les teutons...
Inutile de dire que le bon gros (qui a maigris, comme son "apparition" l'indique si bien) s'éloigne du sujet à la vitesse d'un hors-bord déchaîné, et c'est tant mieux...
D'abord, c'est un huis-clos, la caméra ne quitte jamais le canot de sauvetage où neuf hommes et femmes ont trouvés refuge après le naufrage de leur bateau.
Ensuite, ils repêchent un Allemand et là, ça devient drôle, parce que Walter Slezak écrase de sa supériorité le reste des passagers et que ça fait bizarre dans un film de propagande... Bon d'accord, les autres ensemble ils sont forts aussi, mais plutôt comme une bande d'animaux sauvages apeurés...
Les passagers, sont des deux sexes, de différentes classes sociales et de divers pays d'origine, il y a même un noir que ça fait bien rigoler quand on lui propose de voter pour élire le capitaine, il y a des gentils et des bougons, il y des lâches et des braves, mais ce sont tous des ricains et ils devront s'unir pour triompher de l'adversité et du dangereux Prussien !
Steinbeck a écrit le machin, et l'a un peu renié plus tard, pas assez clair et net pour un film de propagande... De toutes façons il avait tout piqué à la Salamandre d'Eugène Sue...
Le casting est très bien, Tallulah Bankhead envoie des piques à tour de bras et c'est assez réjouissant, Hume Cronyn jeune est presque séduisant, c'est très étonnant, et déjà aussi bon, c'est ce qui compte...
Un huis clos en canot de sauvetage, c'est quand même l'idéal, alors, n'hésitez pas si vous êtes amateurs du genre...