La caméra explore le contre-temps
Kerflut ! Un petit tour sur un moteur de recherche et voilà mon introduction foutue.
J'étais en effet parti pour dire qu'au moins, le film de Fassbinder permettait d'illustrer une histoire peu connue, doublée une assez belle histoire d'amour. Le hic, c'est qu'a part deux trois petites choses, le scénario n'a aucune consistance historique.
Que lui reste-t-il ?
Rien dans la réalisation, en tout cas.
Un montage rapide constituée de scènes (bien trop) courtes (on dirait que Fassbinder a inspiré les blockbusters ricains ou français des années 90 et 2000), d'ellipses curieuses, d'éclairages colorisés (bien trop) théâtraux, de sonorisation douteuse (les même quelques notes dramatiques à chaque dialogue signifiant, brrrrr !!!!), et de procédés répétitifs assommants (la chanson - entendue 30 fois- est mise en image ? Hop, des plans (parfois les mêmes) sur les soldats tristes, sur des explosions mal truquées appuyant lourdement l'idée: "et pendant qu'elle chante, mon dieu, la guerre fait rage") donne à l'ensemble un goût bien trop épais pour que je puisse éprouver le moindre plaisir.
Il m'a laissé, ce Lili Marleen, de verre.
Pardon. De glace.