Une histoire gonflée : une femme, fille d'un gargottier prêt à offrir sa progéniture à un quelconque politicard pour sauvegarder son bouge, s'en va à New-York pour grimper à la force du poignet et du vagin réunis les barreaux de la haute société. Promotion canapé et cynisme réunis ont très vite raison de sa sensibilité. Elle devient un carnivore avide et vénal, perdant son humanité dans un extrémisme compulsif.
Le film est un peu emmerdant par son côté répétitif. On ne sait pas trop où cela mène. On a bien une petite idée mais sait-on jamais.
On est un peu accroché par la démonstration de madame Stanwyck, toute jeune et belle, mais déjà dotée d'un bagout terrible et à la dégaine assurée. Sur ce point peut-être, le film contient son lot de petites joies : des répliques superbes, des dialogues parfois piquants. Mais malheureusement noyés dans un amas de scènes plates et évidentes, joués par des comédiens plutôt fadasses.
Tiens apparait pendant une dizaine de secondes (le temps d'être éconduit par la belle) le tout propret jeunot John Wayne, la peau aussi blanche qu'un pied-tendre. C'est marrant mais ça ne dure pas.
Le final est surprenant, on pouvait s'attendre à quelque chose de plus mélodramatique et moraliste. Ben non. Tant mieux mais disons que c'est un film qui ne retient pas vraiment l'attention et qui s'il n'avait la Stanwyck serait déjà oublié.