"Lilith" de 1964, inspiré du roman, réécrit, produit et réalisé par Robert Rossen en numérique sphérique noir et blanc avec un budget minuscule, est un gros succès. Le film commence par une résidence curieuse et son nouvel arrivant en quête d'un travail, dans une longue visite de l'asile avec les personnages. Les vieilles images et le rythme lent vagabondent pour lancer l'histoire dans l'étrange établissement, plongeant ainsi dans la psyché humaine et offrant une exploration audacieuse et intense des thèmes de la folie, de l'amour et de l'obsession. Jean Seberg incarne Lilith avec une grâce envoûtante et une complexité qui capturent l'essence du personnage troublé mais fascinant.
La réalisation de Robert Rossen est une véritable prouesse, utilisant des cadrages ingénieux et une narration non linéaire pour maintenir le spectateur en haleine. L'encadrement des activités plane avec cette légère différence qui fait doucement avancer une relation entre les personnages. Le récit se forme entre un personnage et la direction, qui fondent l'analyse sur l'issue d'une patiente étrange. La direction artistique et la photographie ajoutent une atmosphère presque onirique, à l'ensemble, renforçant le sentiment de déréalisation et de trouble mental. Rossen réussit à créer un environnement où la frontière entre la réalité et l'imaginaire devient floue, reflétant l'état d'esprit des personnages principaux.
Les enjeux se confondent vers la vie comme une évasion de la romance, en démontrant la formule d'une rupture. Les sentiments à leur tour tombent dans l'amour, se transformant sur des choses d'adultes, lors d'un long dénouement conflictuel, pour cette œuvre, simple et élégante, malgré un montage lent. Enfin, "Lilith" se distingue par sa capacité à provoquer une réflexion profonde chez le spectateur, bien au-delà de la fin du générique. C'est un film qui reste avec vous, soulevant des questions sur la nature de la folie, les dangers de la séduction et la fragilité des relations humaines. Malgré quelques lenteurs narratives, "Lilith" reste une œuvre marquante, à la fois belle et perturbante, qui mérite d'être vue et appréciée pour son audace.
Entrées Salles France : Env. 60.000 - Entrées Salles Usa : Env. 2.480.000.
> https://youtu.be/_anaORLKfqs