Aux vols !

Le titre français --- comme le titre anglais (The Starling, 'L'Étourneau') --- relève de l'escroquerie ; et plus encore pour les personnes qui ne visionnent jamais de bande-annonce et survolent à peine les 'pitch'.

Ce film n'a en effet (presque) rien à voir avec une quelconque relation entre une femme et un oiseau : il conte essentiellement l'histoire d'une mère

qui tente de ne pas lâcher prise, alors que son mari, lui, se fait soigner dans un hôpital psychiatrique.

Le rôle de l'oiseau est ici accessoire, ne servant qu'à l'élaboration finale d'une vague métaphore à propos de la « reconstruction » d'un couple sur le fil du rasoir.

Le sujet est grave, aurait pu être prenant, mais échoue à captiver.

Tout d'abord, le choix de Melissa McCarthy est une erreur ; sacrifiant la femme d'à-côté sur l'autel de la diversité, la Propagande a généreusement choisi une actrice partiellement difforme. Ce ne serait pas si dommageable si cette dame n’était avant tout habituée à jouer dans des comédies. McCarthy n'est ni bonne ni crédible dans ce rôle dramatique particulier --- ses jurons et son petit humour ne sauvant rien, au contraire.

Ensuite, le mari. A été élu pour ce rôle un certain Chris O'Dowd, qui se distingue par un port de tête à la Gaston Lagaffe et un hypotélorisme certain (yeux rapprochés). Fallait-il aller jusque-là pour l'incarnation d'un homme pas bien dans sa peau ?!

Pourquoi marquer ainsi physiquement deux parents qui, en premier lieu, souffrent psychologiquement ?!

...

Mais le pire n'est pas là : il réside dans une bande-son effroyable qui surligne quasiment chaque moment un tant soit peu émouvant.

Ça dégouline ainsi pendant 102 minutes de chansonnettes pleurnicheuses qui, jusqu'au générique de fin, vous confirment que 'L'Étourneau' se fout bien de votre poire et mérite qu'on lui vole dans les plumes...

Ce qui est fait.