Lilting ou la délicatesse par ffred
Voilà un film qui porte très bien son nom. Lilting est d'une belle délicatesse. Pour un premier film, Hong Khaou maitrise parfaitement son sujet. Pourtant, comme dans beaucoup de premier long (et de scénario), il y mélange une multitude de thèmes : homosexualité, vieillesse, rapport mère/fils, non-dits, choc des cultures...Alors que, pour moi, le sujet principal est surtout l'absence, la perte de l'être cher et le deuil. Tout cela nous est donc délicatement présenté, avec une écriture tout en tact, subtilité, finesse et pudeur, le tout délivrant avec une certaine grâce une grande mélancolie et une belle nostalgie. L'ensemble est porté par une mise en scène tout aussi discrète qu'élégante. Termes que l'on peut aussi appliquer à l'interprétation. Ben Whishaw est formidable, il tient tout le film sur ses épaules. Son duo (plutôt face à face) avec Pei-Pei Cheng (elle aussi parfaite) est savoureux et très touchant. Tous les seconds rôles sont au diapason et sont tirés vers le haut. Pour couronner le tout, ajoutons à cela une photo et un montage superbes et une très belle musique. Comme le dit si justement un ami blogueur « Lilting ou la délicatesse n’est peut-être pas le meilleur film de l’année, mais il est assurément le plus beau ». Tout est dit.